Les industriels ont-ils raison de mentionner le coût de l’énergie pour justifier leurs différentes délocalisations ? Quel est le rôle des coûts de l’électricité dans la compétitivité des entreprises industrielles ? Quelles sont les stratégies mises en place par les gouvernements pour protéger leurs industriels ? Ce ne sont là que quelques-unes des questions qui ont été posées lors du débat BIP/ENERPRESSE du 15/01/2013.
Lorsque les parts des industries et les coûts de l’électricité sont mis en rapport dans l’économie, aucune corrélation directe ne peut être observée. Dès lors, il est évident que plusieurs facteurs influencent la taille d’une industrie.
Bien qu’elle soit fondée sur le plan général, cette analyse ne s’applique pas sur les domaines industriels de la cimenterie, de la chimie minérale, des métaux non ferreux, de la sidérurgie et du papier (les parts d’électricité de ces secteurs représentent en effet plus de 12% de la valeur ajoutée).
Créé en 2006, Exeltium est un consortium d’industries dont l’objectif est d’assurer la compétitivité ; il regroupe une vingtaine d’entreprises pour lesquelles la plus grande partie de leurs bénéfices provient de l’électricité. Lesdites entreprises ont accès à une quantité de production nucléaire, ce qui leur donne une meilleure visibilité sur les prix de l’électricité à long terme.
Pour un investissement initial de 2 milliards d’euros et une consommation totale de 30 TWh environ, EDF vend 7,5 TWh d’électricité chaque année au consortium (depuis 2010).
Pour améliorer la visibilité sur le long terme, il est conseillé aux pays de donner des accès privilégiés à certaines entreprises locales qui sont favorables aux coûts de production de l’énergie ; cela pourra donc être le gaz ou le charbon au Qatar ou en Chine, le nucléaire en France, l’hydraulique au Brésil, …
En France, les factures des industries sont régulées au titre des taxes, du TURP (Tarif d’Utilisation des Réseaux Publics) et de l’Arenh (Accès Régulé à l’Électricité Nucléaire Historique).
Selon Pierre-Marie Abadie, les parts de régulation de l’Arenh connaitront une importante évolution au cours des prochaines années ; en effet, les volumes d’électricité achetés sur les marchés seront toujours inférieurs aux volumes régulés par l’Arenh.
Toutefois, personne ne sait comment ces prix évolueront.
Même si la compétitivité est au centre des débats sur la transition énergétique, il est important de différencier ses 3 types :
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